« Prends ton paquet de robes, mon pauvre garçon, et dis à ta sœur qu’elle ne s’afflige pas, qu’elle renvoie à Mme Grébu ce qui lui appartient, et que, si elle a besoin de moi, je suis prêt à lui rendre service. Toi, tu es un bon garçon, très bon,… très honnête ; je m’intéresse à toi et à ta sœur. Dis-le à Caroline. »
Gribouille, enchanté, salua M. le maire, Mme Delmis et Mme Grébu.
« Ces dames ont-elles quelques ordres à me donner ? leur dit-il de son air le plus aimable.
— Va-t’en et ne mets plus les pieds chez moi », répondit Mme Delmis.
Gribouille la regarda d’un air étonné, ne répondit pas et sortit en adressant un dernier salut au maire.
« Qu’avez-vous donc contre ce pauvre Gribouille ? dit M. Delmis en souriant.
J’ai ce que j’ai : cela ne vous regarde pas ; il ne vaut pas mieux que sa sœur.
Je croyais sa sœur une de vos grandes favorites : c’est à elle que vous donnez à faire toutes vos robes.
Je donnais : je ne donne plus.
Pourquoi cela ? Est-ce parce qu’elle a perdu sa mère et qu’elle a plus besoin que jamais de gagner son pain ?