Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/128

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« Viens, mon enfant, que je te mène à ton appartement, dit le général en prenant le bras de Mme Dabrovine. Suivez-nous, Maria Pétrovna. »

Le langage affectueux du général à Natalie occasionna à Mme Papofski un nouveau frémissement ; elle repoussa Natasha et ses frères, qui restèrent un peu en arrière, et suivit machinalement.

Le général pressait le pas ; en arrivant près de la porte du bel appartement, il quitta le bras de Natalie, la porte s’ouvrit ; Dérigny, sa femme et ses enfants attendaient le général avec sa nièce à l’entrée de la porte.

Le général

Te voici chez toi, ma chère enfant, et je suis sûr que tu y seras bien, grâce à mon bon Dérigny que voici, à son excellente femme que voilà, et même à leurs enfants, mes deux petits amis, Jacques et Paul, qui ont travaillé comme des hommes. Je te les présente tous et je les recommande à ton amitié.

Madame Dabrovine

D’après cette recommandation, mon oncle, vous devez être assuré que je les aimerai bien sincèrement, car ils vous ont sans doute donné des preuves d’attachement, pour que vous en parliez ainsi. »

Et Mme Dabrovine fit un salut gracieux à Dérigny et à sa femme, s’approcha de Jacques et de Paul qu’elle baisa au front en leur disant :