Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/26

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le long de la route ; ils étaient tous en robe de chambre de drap bleu avec des ceintures rouges. C’est très joli, bien plus joli que les blouses de chez nous. »

Ils arrivèrent aux chambres qu’ils devaient occuper et que Vassili, l’intendant, avait fait arranger du mieux possible. Il y en avait trois, avec des canapés en guise de lits, des coffres pour serrer les effets, une table par chambre, des chaises et des bancs.

« Elles sont jolies nos chambres, dit Jacques ; seulement je ne vois pas de lits. Où coucherons-nous ?

Dérigny

Que veux-tu, mon enfant ! s’il n’y a pas de lits, nous nous arrangerons des canapés ; il faut savoir s’arranger de ce qu’on trouve. »

Dérigny et sa femme se mirent immédiatement à l’ouvrage, et quelques minutes après ils avaient donné aux canapés une apparence de lits. Paul s’était endormi sur une chaise ; Jacques bâillait, tout en aidant son père et sa mère à défaire les malles et à en tirer ce qui était nécessaire pour la nuit.

Ils se couchèrent dès que cette besogne fut terminée, et ils dormirent jusqu’au lendemain. Dérigny, avant de se coucher, chercha à arriver jusqu’au général, qu’il eut de la peine à trouver dans la foule de chambres et de corridors qu’il traversait.