donnerais bien quelques dizaines de mille francs pour avoir ce papier de mon oncle et celui qui m’interdit de faire fouetter les paysans. »
Le capitaine ispravnik ne dit rien.
Je donnerais cinquante mille roubles pour avoir ces actes.
C’est très facile, Maria Pétrovna ; je vais appeler mon scribe pour qu’il vous en fasse une copie ; cela vous coûtera vingt-cinq roubles. »
Mme Papofski se mordit les lèvres et dit après un assez long silence et avec quelque hésitation :
« Ce n’est pas une copie que je voudrais avoir…, mais l’acte lui-même. »
Ceci est impossible, Maria Pétrovna.
Et pourtant je donnerais soixante mille, quatre-vingt mille roubles…, cent mille roubles… Comprenez-vous, Yéfime Vassiliévitche ?… cent mille roubles !…
— Je comprends, Maria Pétrovna, répondit le capitaine ispravnik. Vous m’offrez cent mille roubles pour détruire ces papiers que votre oncle m’a confiés ?… Ai-je compris ? »
Mme Papofski répondit par une inclination de tête.
Mais à quoi me serviront ces cent mille roubles, si on m’envoie en Sibérie ?