Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/87

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— Ah ! mon oncle, reprit en riant Mme Papofski, qui étouffait de colère et la comprimait avec peine, vous avez cru ce que vous a dit ce niais de Yégor ; il est bête, il n’a rien compris de ce que je disais.

Le général

Mais moi j’ai bien compris et je le répète : Malheur à celui qui touchera à un cheveu de mes Français !


Le général sortit, suivi de Dérigny, et se rendit au salon.

Madame Papofski

Mais, mon oncle, Yégor a dit très mal ! J’avais dit que vous m’envoyiez vos bons Français pour voir fouetter une de mes femmes qui a été impertinente. Vous, mon oncle, vous ne faites presque jamais fouetter ; vous êtes si bon ! Alors je croyais que cela les amuserait de venir voir ça avec moi. »

Le général la regarda avec étonnement et mépris. Le mensonge était si grossier, qu’il se sentit blessé de l’opinion qu’avait sa nièce de son esprit. Il la regarda un instant avec des yeux étincelants de colère, mais un regard jeté sur la figure in-