Frédéric se laissa entraîner chez le cousin horloger. Alcide demanda des montres ; on lui en montra plusieurs en argent.
« Des montres d’or, dit Alcide en repoussant avec mépris celles d’argent.
— Tu es donc devenu bien riche ? répondit le cousin.
Oui ; on nous a donné de quoi acheter des montres en or.
C’est différent. En voici à choisir.
Quel prix ?
En voici à cent dix francs ; en voilà à cent vingt, cent trente et au delà.
Laquelle prends-tu, Frédéric ?
Je n’en sais rien ; je n’en veux pas une trop chère.
En voici une de cent vingt francs, Monsieur, qui fera bien votre affaire.
— Et moi, dit Alcide, je me décide pour celle-ci ; elle est fort jolie. Combien ?
Cent trente, tout au juste.
Très bien ; je la prends.
Une minute : on paye comptant ; je ne me fie pas trop à ton crédit.