ce que Mme de Fleurville avait à leur dire, ils devinrent calmes et tranquilles, souriant avec malice.
C’est vrai, Camille n’a pas besoin de panier.
Tais-toi donc, tu parles toujours trop !
Moi ! je n’ai rien dit. N’est-ce pas, Camille, que tu ne sais rien ?
Là ! la voilà qui recommence ! Tais-toi, je te dis.
Laisse-la, Sophie ; elle n’a rien fait de mal ; elle est si petite !
Voyons ! pas de disputes. Nous sommes en retard ; partons et marchons vite. »
Tous se mirent en route pour aller se joindre aux enfants du village, qui attendaient sur la place ; ils les trouvèrent rassemblés. Les enfants prirent leur rang pour entrer à l’église. Quand on fut à quelques pas de la porte, on vit paraître le curé, tenant à la main une bannière légère en soie blanche, sur laquelle était peinte une image de la Sainte Vierge ; au-dessous était brodé en lettres d’or :
assistant à la procession du 16 octobre 1861
à mademoiselle Camille de Rouville,
la meilleure de toutes.
Le curé s’avança et chercha des yeux Camille,