Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/384

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Léonce.

Moi aussi, à la condition qu’on attacherait la langue de Sophie.

Sophie.

Celui qui attachera ma langue sera bien habile.

Pierre.

Aussi ne se présentera-t-il personne pour l’essayer.

Sophie.

Et l’on fera bien, car je ne me laisserais pas faire ; je ne suis pas un agneau.

Léonce.

Oh ! tu n’as pas besoin de le dire ; cela se voit sans lunettes.

Sophie.

Comme tes défauts… et tes bonnes qualités, ajouta-t-elle après un instant de réflexion.

Madeleine.

Bien, Sophie ! Tu as bien fini après avoir mal commencé. N’est-ce pas, Léonce ?

Léonce.

C’est vrai. Je suis battu par la fin de la phrase, qui est agréable et généreuse. Elle a du bon tout de même, cette Sophie !

Sophie.

Parce que je t’ai dit quelque chose de flatteur ?

Léonce.

Mais non ; c’est la vérité.

Camille.

En résumé, mes chers amis, vous ferez connais-