Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/383

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Sophie.

En grec, mademoiselle l’ignorante.

Valentine.

Je ne suis pas obligée de savoir le grec, mademoiselle la savante.

Léonce.

Ne vas-tu pas faire la pédante, maintenant, et nous faire croire que tu sais le grec ?

Sophie.

J’en sais toujours plus que toi, imbécile.

Léonce.

Pas si imbécile que je ne puisse voir que tu es une sotte.

Camille.

Mes amis, ne vous disputez pas, je vous en prie. Si Mlle Simplicie et M. Innocent vous entendaient, ils perdraient leur haute opinion des gens de Paris.

Élisabeth.

Ah ! que croient-ils de nous autres Parisiens ?

Camille.

Ils croient que nous sommes les plus heureuses gens du monde…

Pierre.

Hem ! ils ne se trompent pas de beaucoup.

Camille.

C’est vrai ; mais ils trouvent que notre bonheur est de passer l’hiver à Paris.

Élisabeth.

J’aimerais bien mieux le passer à la campagne, tous ensemble comme nous sommes ici.