Maman, Madeleine et moi nous ne nous battions avec personne.
Comment ! vous ne vous battiez pas ? Toi tu tenais le bras de Sophie, et Madeleine tenait Paul par la jambe.
C’était pour les empêcher de… de… jouer trop fort.
Jouer ! tu appelles cela jouer !
Je vois que c’est Sophie et Paul qui se seront disputés comme à l’ordinaire ; Camille et Madeleine auront voulu les empêcher de se battre. J’ai deviné, n’est-ce pas, ma petite Camille ?
Oui, madame.
N’êtes-vous pas honteux, monsieur Paul, de vous conduire ainsi ? À propos de rien vous vous fâchez, vous êtes prêt à vous battre…
Ce n’est pas à propos de rien, maman ; Sophie a voulu nous faire boire un thé tellement détestable que nous avons eu mal au cœur en le goûtant, et, quand nous nous sommes plaints, elle nous a dit que nous étions trop difficiles. »
Mme de Réan prit le pot à la crème, le sentit, y