vérité ; toutes les fois que tu as voulu cacher quelque chose à ma tante, elle l’a su tout de même, et tu as été punie plus fort que tu ne l’aurais été si tu avais dit la vérité.
Mais pourquoi veux-tu que je parle de l’épingle ? Je ne suis pas obligée de mentir pour cela. Je dirais la vérité, que l’âne a rué et que je suis tombée.
Fais comme tu voudras, mais je crois que tu as tort.
Mais toi, Paul, ne dis rien ; ne va pas parler de l’épingle.
Sois tranquille ; tu sais que je n’aime pas à te faire gronder. »
Paul et Sophie cherchèrent l’âne, qui devait être près de là ; ils ne le trouvèrent pas. « Il sera sans doute retourné à la maison », dit Paul.
Sophie et Paul reprirent comme l’âne le chemin de la maison ; ils étaient dans un petit bois qui se trouvait tout près du château lorsqu’ils entendirent appeler et qu’ils virent accourir leurs mamans.
« Qu’est-il arrivé, mes enfants ? êtes-vous blessés ? Nous avons vu revenir votre âne au galop avec la sangle cassée ; il avait l’air effrayé, effaré ; on a eu de la peine à le rattraper. Nous avions peur qu’il ne vous fût arrivé un accident.