Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

1 talma en soie noire ;

1 mantelet en velours gros bleu ;

1 mantelet en mousseline blanche brodée.

Marguerite avait appelé Camille et Madeleine pour voir toutes ces belles choses ; ce jour-là et les jours suivants elles employèrent leur temps à habiller, déshabiller, coucher et lever la poupée.

Un après-midi, Mme de Fleurville les appela :

« Camille, Marguerite, mettez vos chapeaux ; nous allons faire une promenade. »

Camille.

Allons vite avec maman ! Marguerite, laisse ta poupée et courons.

Marguerite.

Non, j’emporte ma poupée avec moi ; je veux l’avoir toujours dans mes bras.

Madeleine.

Si tu la laisses traîner, elle sera sale et chiffonnée.

Marguerite.

Mais je ne la laisserai pas traîner, puisque je la porterai dans mes bras.

Camille.

C’est bon, c’est bon ; laissons-la faire, Madeleine ; elle verra bien tout à l’heure qu’une poupée gêne pour courir.

Marguerite s’entêta à garder sa poupée, et toutes trois rejoignirent bientôt Mme de Fleurville.

« Où allons-nous, maman ? dit Camille.