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Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/126

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née sous l’impression d’une grande tristesse, d’une vraie terreur.




XII

VISITE CHEZ SOPHIE


« Mais chairs amie, veuné dinné chés moi demin ; mamman demand ça à votr mamman ; nous dinron a sainq eure pour joué avan é allé promené aprais. Je pari que j’ai fé de fôtes ; ne vous moké pas de moi, je vous pri !

« Sofie, votre ami. »

Camille reçut ce billet quelques jours après l’histoire de la poupée ; elle ne put s’empêcher de rire en voyant ces énormes fautes d’orthographe ; comme elle était très bonne, elle ne les montra pas à Madeleine et à Marguerite ; elle alla chez sa maman.

Camille.

Maman, Sophie m’écrit que Mme Fichini nous engage toutes à dîner chez elle demain.

Madame de Fleurville.

Aïe, aïe ! quel ennui ! Est-ce que ce dîner t’amusera, Camille ?

Camille.

Beaucoup, maman. J’aime assez cette pauvre Sophie, qui est si malheureuse.