« Que va dire Mme de Fleurville ? pensa-t-elle, quelle punition va-t-elle m’infliger ? car elle me punira certainement… Ah bah ! elle me fouettera. Ma belle-mère m’a tant fouettée que j’y suis habituée. N’y pensons plus, et tâchons de dormir… »
Sophie ferme les yeux, mais le sommeil ne vient pas ; et elle est inquiète ; elle tressaille au moindre bruit ; elle croit toujours voir la porte s’ouvrir. Une heure se passe, elle entend la clef tourner dans la serrure ; elle ne s’est pas trompée cette fois : la porte s’ouvre, Mme de Fleurville entre. Sophie se lève et reste interdite. Mme de Fleurville regarde les papiers et dit à Sophie d’un ton calme :
« Ramassez tout cela, mademoiselle. »
Sophie ne bouge pas.
« Je vous dis de ramasser ces papiers, mademoiselle », répéta Mme de Fleurville.
Sophie reste immobile. Mme de Fleurville, toujours calme :
« Vous ne voulez pas, vous avez tort : vous aggravez votre faute et votre punition. »
Mme de Fleurville appelle : « Élisa, venez, je vous prie, un instant. »
Élisa entre et reste ébahie devant tout ce désordre.
« Ma bonne Élisa, lui dit Mme de Fleurville, voulez-vous ramasser tous ces débris ? c’est