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IV

RÉUNION SANS SÉPARATION


Pendant que les enfants jouaient, le médecin était venu voir Mme de Rosbourg : il ne trouva pas la blessure dangereuse, et il jugea que la quantité de sang qu’elle avait perdu rendait une saignée inutile et empêcherait l’inflammation. Il mit sur la blessure un certain onguent de colimaçons, recouvrit le tout de feuilles de laitue qu’on devait changer toutes les heures, recommanda la plus grande tranquillité, et promit de revenir le lendemain.

Marguerite venait voir sa mère plusieurs fois par jour ; mais elle ne restait pas longtemps dans la chambre, car sa vivacité et son babillage agitaient Mme de Rosbourg tout en l’amusant. Sur un coup d’œil de Mme de Fleurville, qui ne quittait presque pas le chevet de la malade, les deux sœurs emmenaient leur petite protégée.

Les soins attentifs de Mme de Fleurville remplirent de reconnaissance et de tendresse le cœur de Mme de Rosbourg ; pendant sa convalescence elle exprimait souvent le regret de quitter une personne qui l’avait traitée avec tant d’amitié.