Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/291

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Marguerite.

Bonjour, ma chère Élisa.

Sophie.

Bonjour, ma chère Élisa.

Élisa.

Bonjour, bonjour, mes enfants ; voyez comme je suis devenue belle ; quel masque sur mon visage !

Camille.

Oh ! tu seras toujours ma belle et ma bonne Élisa ; crois-tu que j’oublie que c’est pour m’avoir soignée que tu es tombée malade ?

Élisa.

Tu me l’as bien rendu aussi. Tu es une bonne, une excellente enfant ; tant que je vivrai, je n’oublierai ni la tendresse touchante que tu m’as témoignée pendant ma maladie, ni la bonté de Mme de Fleurville. »

Et la pauvre Élisa, attendrie, essuya ses yeux pleins de larmes ; son attendrissement gagna les enfants, qui se mirent à pleurer aussi. Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg arrivèrent pendant que tout le monde pleurait.

« Qu’y a-t-il donc ? demandèrent-elles, un peu effrayées.

— Rien, maman ; c’est la pauvre Élisa qui est à sa fenêtre. » Ces dames levèrent les yeux, et, voyant pleurer Élisa, elles comprirent la scène de larmes joyeuses qui venait de se passer.