Page:Ségur - Les vacances.djvu/314

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témoignage d’estime de son père et d’un homme qu’il considérait comme un homme supérieur, Léon rougit vivement, et des larmes de bonheur vinrent mouiller ses yeux.

« Il ne s’agit que de commencer, mon brave Léon, lui dit M. de Rosbourg. Tu vois, te voilà l’associé de Paul, le brave des braves.

LÉON.

Oh ! monsieur, ce serait trop d’honneur et de bonheur ! Je suis assez récompensé, par votre estime et par la satisfaction de mon père.

PAUL.

Je te l’avais bien dit, mon ami, que tu avais tout autant de courage que moi. Tu me croiras une autre fois, n’est-ce pas, quand je te dirai du bien de toi-même ?

M. DE RUGÈS.

Occupons-nous de ce pauvre garçon, qui est là sans vêtements et dans un état à faire pitié.

M. DE ROSBOURG.

Où demeure-t-il ? Est-ce loin d’ici ?

LÉON.

Non, à deux cents pas, dans le hameau voisin.

M. DE ROSBOURG.

Où ont-ils mis tes habits, mon pauvre garçon ?

L’IDIOT.

Ils… les ont… jetés… par-dessus la haie. »