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SOPHIE.
Mais qu’as-tu donc ? C’est drôle, tu es tout changé !
JEAN.
C’est vrai : tu as un air décidé et modeste en même temps…
MARGUERITE.
Qui te va très-bien.
LÉON.
C’est ce qui fait probablement ma ressemblance avec Paul.
PAUL.
Vous avez raison, mes amis ; Léon n’est plus le même ; il vient de se battre avec un courage de lion contre une bande de douze grands garçons pour défendre le pauvre Relmot l’idiot.
LÉON.
Ajoute donc que tu étais avec moi ; sans toi je crois en vérité que je n’y aurais pas été.
PAUL.
Et tu aurais bien fait. Seul contre douze, il n’y avait pas à essayer.
JEAN.
Mais qu’aurais-tu fait, toi, si tu avais été seul ?
PAUL.
J’aurais appelé mon père, que je savais près de là.