Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/103

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il se promène beaucoup avec Élisabeth et rit toute la journée, tant il est content d’être ici. Adieu, cher petit bien-aimé, je t’embrasse de tout mon cœur.

Grand’mère de Ségur.


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Kermadio, 2 juillet 1871.

Cher enfant, je n’oublierai pas tes coquillages et autres choses que tu as laissées à ma garde ; elles sont en première ligne pour être emballées, ainsi que ta canne achetée à Auray. Armand et Valentine ont fait leur première communion jeudi 29, très bien, avec beaucoup de recueillement ; il y avait deux cent quarante enfants, filles et garçons, de première communion ou renouvelants ; et puis tous les parents, ce qui a fait durer la cérémonie assez longtemps ; c’est ton oncle Gaston qui a dit la messe et qui a donné la sainte communion ; il avait prêché la retraite du dimanche au jeudi.

Valentine et Loulou (Louis) s’amusent beaucoup à Ponsal ; ils ont un jeune abbé excellent ; il leur donne des leçons très intéressantes et leur fait faire de jolies promenades dans les bois qui sont superbes, et parcourus par des petits bras de mer serpentant entre des rochers très élevés, où se trouvent aussi des sources formant cascades en tombant dans la mer ; on escalade très facilement les rochers qui vont gagner la mer. Il paraît que c’est très amusant de se promener au milieu de tous ces bois, montagnes, rochers, cascades, ruisseaux, etc. Nous les voyons souvent ; ils viennent à Kermadio à pied ou en voiture, et les nôtres en font autant pour Ponsal. Ta tante de Malaret est avec nous depuis dix jours avec Gaston ; il est grand comme une perche et s’amuse beaucoup avec Armand ; ils pèchent des