Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/104

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crabes, mais on oublie toujours de les servir à table et on les mange à l’office, ce qui est fort ennuyeux. Adieu, mon petit chéri ; je suis bien aise de t’avoir envoyé trop d’argent, comme tu dis ; cela fait qu’il t’en restera pour ton voyage aux vacances, et que si tu as faim en route tu pour- ras acheter aux buffets de quoi boire et manger. Si tu as encore ta gourde, tu feras bien de l’emporter pleine, car il fera chaud et tu seras bien aise de t’humecter la gorge. Je suis en train de combiner mon voyage avec le tien, si ton

père ne vient pas te chercher…..

Adieu,cher enfant, je vais bien, ainsi que ton oncle et toute la famille. Pierre travaille ferme pour passer son examen dans les premiers jours d’août à Rennes. Il a un excellent professeur de Sainte-Anne. Je t’embrasse tendrement. Armand est enchanté de ta lettre ; il te répondra aujour- d’hui ou demain. Toutes les compositions des prix vont vous fatiguer tous. Dieu veuille qu’il ne fasse pas trop chaud ; jusqu’ici il a fait très frais et très vilain. Je suis contente que X. te fasse sortir.

Grand’mère de Ségur.

En relisant ma lettre, j’ai effacé cinq ou six qui inutiles et même désagréables. Pardonne les ratures.


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Kermadio, 1871, 17 juillet.

Cher enfant, tu as dû recevoir ces jours-ci une lettre d’Armand ; depuis sa lettre, il a pu, grâce à la chaleur, prendre des bains de mer ; il apprend à nager et en quatre leçons il a fait des progrès si rapides qu’il peut nager seul (avec le baigneur à ses côtés) J’espace de quelques mètres. Gaston commence aussi, après avoir eu une peur affreuse les deux premières leçons. Depuis deux jours, il fait une chaleur