tienne à arranger ?… Si tu l’as perdue, dis-le-moi pour que je te la remplace pour les vacances ; il te faut une montre [1]. Adieu, mon cher petit Jacques ; je t’aime et je t’embrasse bien tendrement. Tout le monde ici te remercie de ton souvenir et t’embrasse, surtout Armand, Henriette et Camille. Ton oncle Gaston est à Hennebont, à huit lieues d’ici, pour prêcher une retraite de première communion ; il reviendra dimanche. Je vais très bien.
- Grand’mère de Ségur.
Mon cher petit Jacques chéri, il me semble qu’il y a
longtemps que je ne t’ai écrit ; j’ai eu beaucoup à écrire à
ton oncle Edgar et pour lui, au sujet de la location de Ponsal,
charmant château à 5 kilomètres d’Auray, que ton oncle
veut louer pour trois mois. Il a fallu le meubler de tout ce
qui est nécessaire pour l’habiter ; et comme Auray n’offre
pas les facilités de Paris, il a fallu bien des pourparlers
avant d’arriver à avoir le nécessaire. Ton oncle arrive dans
dix à quinze jours avec ta tante,-les enfants, le gouverneur,
M. et. Mme R. et sept domestiques. Armand et Henriette se
font une fête de l’arrivée des enfants ; Valentine fera sa première
communion avec Armand, sous la direction de ton
oncle Gaston ; ce sera le 29 juin, jour de la Saint-Pierre à
la paroisse de Plumeret (celle de Kermadio), que tu connais.
Avant cette première communion, ton oncle ira aux Nouettes,
faire faire celle de Marie-Thérèse ; il y restera un peu
- ↑ Le cher enfant l’a toujours précieusement conservée pendant sa vie. Elle est à son cher Paul, à présent.