Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/107

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Jacques.

Oh ! il est si bon ! nous pourrons le monter tout de même. »

On me donna une énorme mesure d’avoine, et l’on mit près de moi un seau plein d’eau. J’avais soif, je commençai par boire la moitié du seau ; puis je croquai mon avoine, en me réjouissant d’avoir été emmené par ce bon petit Jacques. Je fis encore quelques réflexions sur l’ingratitude de la mère Tranchet ; je mangeai ma botte de foin, je m’étendis sur ma paille ; je me trouvai couché comme un roi et je m’endormis.