Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/273

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d’avoir une convulsion qui avait effrayé son père. Jacques et Louis attendirent le médecin, qui ne tarda pas à venir, et qui leur promit de leur donner des nouvelles en s’en allant.

Une demi-heure après il descendit le perron.

« Eh bien ? eh bien ? monsieur Tudoux, comment va Auguste ? demandèrent Louis et Jacques.

M. Tudoux, très lentement.

Pas mal, pas mal, mes enfants ! Pas si mal que je le craignais.

Louis.

Mais ces convulsions, n’est-ce pas dangereux ?

M. Tudoux, de même.

Non, c’était la suite d’un agacement des nerfs et d’une grande agitation. Je lui ai donné une pilule qui va le calmer ; ce ne sera pas grave.

Jacques.

Alors, monsieur Tudoux, vous n’êtes pas inquiet, vous ne croyez pas qu’il va mourir ?

M. Tudoux, de même.

Non, non, non ! ce ne sera pas grave, pas grave du tout.

Louis et Jacques.

Je suis bien content ! Merci, monsieur Tudoux. Adieu ; nous repartons bien vite pour rassurer nos cousins et cousines.

M. Tudoux.

Attendez, attendez une minute. L’âne qui vous mène n’est-il pas Cadichon ?