Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/358

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ment semblent toujours meilleures, surtout quand on les aime naturellement.

Pierre.

Que ferons-nous aujourd’hui pour nous amuser ?

Élisabeth.

C’est vrai, c’est notre jeudi ; nous avons congé jusqu’au dîner.

Henri.

Si nous pêchions une friture dans le grand étang ?

Camille.

Bonne idée ! Nous aurons un plat de poisson pour demain, jour maigre.

Madeleine.

Comment pêcherons-nous ? Avons-nous des lignes ?

Pierre.

Nous avons assez d’hameçons ; ce qui nous manque ce sont des bâtons pour attacher nos lignes.

Henri.

Si nous demandions aux domestiques d’aller nous en acheter au village ?

Pierre.

On n’en vend pas là ; il faudrait aller à la ville, et c’est bien loin.

Camille.

Voilà Auguste qui arrive ; il a peut-être des lignes chez lui ; on les enverrait chercher avec le poney.