Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/359

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Jacques.

Moi, j’irai avec Cadichon.

Henri.

Tu ne peux aller si loin tout seul.

Jacques.

Ce n’est pas loin, c’est à une demi-lieue.

Auguste, arrivant.

Qu’est-ce que vous voulez aller chercher avec Cadichon, mes amis ?

Pierre.

Des lignes pour pêcher. En as-tu Auguste ?

Auguste.

Non ; mais il n’y a pas besoin d’aller en chercher si loin ; avec des couteaux, nous en ferons nous-mêmes autant que nous en voudrons.

Henri.

Tiens ! c’est vrai. Comment n’y avons-nous pas songé ?

Auguste.

Allons vite en couper dans le bois. Avez-vous des couteaux ? J’ai le mien dans ma poche.

Pierre.

J’en ai un excellent que Camille m’a apporté de Londres.

Henri.

Et moi aussi, j’ai celui que m’a donné Madeleine.

Jacques.

Et moi, j’ai aussi un couteau.

Louis.

Et moi aussi.