Page:Ségur - Nouveaux contes de fées.djvu/101

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si vous la posez n’importe où, elle vous échappera sans que vous puissiez jamais la ravoir. »

Henri voulut le remercier, mais le petit homme avait déjà disparu au milieu de ses herbes médicinales, et Henri se trouva seul.

« Comment ferai-je maintenant pour arriver vite à la maison ? Si en descendant je rencontre les mêmes obstacles qu’en montant, je risque de perdre ma plante, ma chère plante qui doit rendre la vie à ma pauvre maman. »

Il se ressouvint heureusement du bâton que lui avait donné le Loup.

« Voyons, dit-il, s’il a vraiment le pouvoir de me transporter dans ma maison. »

En disant ces mots, il se mit à cheval sur le bâton en souhaitant d’être chez lui. Au même moment il se sentit enlever dans les airs, qu’il fendit avec la rapidité de l’éclair, et il se trouva près du lit de sa maman.

Il se précipita sur elle et l’embrassa tendrement, mais elle ne l’entendait pas ; Henri ne perdit pas de temps, il pressa la plante de vie sur les lèvres de sa maman, qui au même instant ouvrit les yeux et jeta ses bras autour du cou de Henri en s’écriant :

« Mon enfant, mon cher Henri, j’ai été bien malade, mais je me sens bien à présent ; j’ai faim. »

Puis le regardant avec étonnement :

« Comme tu es grandi, mon cher enfant ! Qu’est-ce donc ? Comment as-tu pu grandir ainsi en quelques jours ? »

C’est que Henri était véritablement grandi de