Pour toute réponse, Violette se jeta dans ses bras.
Ourson l’embrassa tendrement, la serra contre son cœur.
« Chère Violette, dit-il, je t’aimerai toujours ; je n’oublierai jamais que tu es la seule enfant qui ait bien voulu me parler, me toucher, m’embrasser. »
Ils arrivèrent peu après à la ferme. Agnella et Passerose étaient assises à la porte ; elles causaient.
Lorsqu’elles virent arriver Ourson donnant la main à une jolie petite fille richement vêtue, elles furent si surprises, que ni l’une ni l’autre ne put proférer une parole.
« Chère maman, dit Ourson, voici une bonne et charmante petite fille que j’ai trouvée endormie dans la forêt ; elle s’appelle Violette, elle est bien gentille, je vous assure, elle n’a pas peur de moi, elle m’a même embrassé quand elle m’a vu pleurer. »
— Et pourquoi pleurais-tu, mon pauvre enfant ? dit Agnella.
— Parce que la petite fille avait peur de moi, répondit Ourson d’une voix triste et tremblante…
— À présent, Violette a plus peur, interrompit vivement la petite. Violette donner la main à Ourson, embrasser pauvre Ourson, faire manger des fraises à Ourson.
— Mais que veut dire tout cela ? dit Passerose. Pourquoi est-ce notre Ourson qui amène cette