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seule initiée à ce mystère ; à elle vous pouvez toujours tout confier. Adieu, reine ; comptez sur ma protection ; voici une bague que vous allez passer à votre petit doigt ; tant qu’elle y sera, vous ne manquerez de rien. »

Et faisant un signe d’adieu avec la main, la fée reprit la forme d’une alouette et s’envola à tire-d’aile en chantant.

Agnella et Passerose se regardèrent ; Agnella soupira, Passerose sourit.

« Cachons cette précieuse cassette, chère reine, ainsi que les vêtements de Violette. Je vais aller voir bien vite ce que la fée lui a préparé pour sa toilette de demain. »

Elle y courut en effet, ouvrit l’armoire et la trouva pleine de vêtements, de linge, de chaussures simples mais commodes. Après avoir tout regardé, tout compté, tout approuvé, après avoir aidé Agnella à se déshabiller, Passerose alla se coucher et ne tarda pas à s’endormir.


IV

LE RÊVE


Le lendemain, ce fut Ourson qui s’éveilla le premier, grâce au mugissement de la vache. Il se frotta les yeux, regarda autour de lui, se demandant pourquoi il était dans une étable : il se rap-