Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/109

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m’as fait beaucoup de peine, j’espère que tu y réfléchiras quand tu seras seule, et que tu le regretteras. »

Giselle n’osa pas résister devant sa tante et devant M. Tocambel ; elle comprit que la soumission était le seul moyen de diminuer sa faute à leurs yeux, et elle obéit à sa mère sans hésiter.

Léontine se jeta dans son fauteuil et pleura.

madame de monclair, l’embrassant.

Allons, allons, ma fille, ne t’afflige pas ; c’est très bien. Tu avais mal commencé, tu as bien fini. Elle a bien parlé, n’est-ce pas, mon ami ? ajouta-t-elle en s’adressant à M. Tocambel. Dites-le-lui donc ; vous êtes là comme une statue. Encouragez-la ; faites comme moi.

m. tocambel.

Ma bonne amie, si je ne parle pas, c’est que vous avez tout dit et très bien dit. Le chagrin de Léontine me fait peine à voir. Mais, ma pauvre enfant, consolez-vous ; vous avez bien agi dans l’intérêt de votre enfant. En continuant ainsi, vous la corrigerez de ses défauts, et vous serez heureuse de la voir devenir aussi bonne qu’elle est jolie.

léontine.

Merci, mon ami ; vos dernières paroles me vont au cœur.