Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/110

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madame de monclair.

Allons, ma petite, je m’en vais pour le coup. Au revoir chez Pierre à dîner. Ne nous apporte pas une figure d’enterrement. Père Toc, consolez-la. Entendez-vous bien ? si vous nous l’amenez triste et les yeux bouffis, je m’en prendrai à vous et à votre gazon. Et toi, Léontine, sois sage, ma petite ; et pense que ta fille sera un amour si tu le veux. Adieu. »

Mme de Monclair disparut ; M. Tocambel resta, causa avec Léontine et fit si bien qu’il la laissa faire sa toilette entièrement consolée.

« Je vous attendrai chez Victor, lui dit-il ; je le mettrai au courant et je l’empêcherai de défaire votre ouvrage. »

Quand Léontine eut achevé sa toilette, elle voulut aller voir Giselle ; mais elle ne la trouva pas dans sa chambre.

la bonne.

Mademoiselle est chez Monsieur, qui est venu la chercher il y a un quart d’heure, Madame.

léontine.

A-t-elle beaucoup pleuré, la pauvre enfant ?

la bonne.

Pas du tout, Madame ; elle m’a demandé de faire un savonnage pour sa poupée ; elle paraissait fort gaie. Est-ce que Madame l’a grondée ?