Oui, bonne petite mère ; allez vite dire à ma bonne de changer les rubans. »
Léontine quitta Giselle, dont l’air triomphant lui faisait sentir qu’elle aussi était retombée dans son accès de faiblesse. Elle donna ses ordres à la bonne, qui ne répliqua pas ; elle savait combien il était inutile de lutter contre les volontés absolues de Giselle et la faiblesse des parents. Elle se prit à découdre les rubans.
C’est pourtant dommage de perdre tout cela, Madame.
Ce ne sera pas perdu, Émilie. Prenez les rubans bleus pour vous ; vous en garnirez des bonnets.
Je remercie bien Madame ; il y en a une quantité considérable ; j’ai de quoi porter du bleu pendant cinquante ans au moins. »
Léontine rentra un peu triste. Giselle courut à elle, l’embrassa, la câlina ; mais elle ne réussit pas à lui rendre sa gaieté.
Le matin de la fête, Giselle demanda à sa mère à quelle heure viendrait le coiffeur.
Le coiffeur ? Mais, chère enfant, je n’ai pas de-