Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/168

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Et, avant que Léontine eût le temps de l’en empêcher, Giselle s’avança vers la chambre de M. de Gerville.

giselle, se jetant au cou de son père.

Papa, mon cher papa, venez à mon secours.

m. de gerville.

Qu’y a-t-il, mon ange chéri ? Qu’y a-t-il ?

giselle.

C’est maman qui me contrarie toujours ; je lui demande de faire venir un coiffeur pour que je sois bien arrangée chez mon oncle, et maman ne veut pas ; elle veut que je mette mon filet et que je reste comme je suis tous les jours.

— C’est trop fort, en vérité s’écria M. de Gerville. Tu as bien fait, pauvre ange, de m’appeler à ton secours. Reste chez moi ; tu vas voir comme j’arrangerai tout cela. »

M. de Gerville sonna avec violence ; un domestique accourut.

« Joseph, allez vite chez un coiffeur, un bon coiffeur, le meilleur du quartier, et amenez-le pour coiffer Mlle Giselle. Qu’il apporte fleurs, rubans, tout ce qu’il faut. Dites-lui qu’il n’y a rien ici.

— Oui, M’sieur », répondit Joseph en dissimulant un sourire.

Un quart d’heure se passa, pendant lequel