emplettes pour ton trousseau et tes petites fantaisies, et nous viendrons donner une réponse à maman. »
Giselle, enchantée, embrassa fortement sa tante ; elle sentit un mouvement de pitié pour sa mère, se jeta à son cou et l’embrassa plusieurs fois en répétant :
« Merci, merci, ma chère maman ; je vois à présent que vous m’aimez bien réellement ; je serai heureuse au couvent, je serai bonne, obéissante, et je ne me ferai pas renvoyer.
Je crois, moi, qu’avant quinze jours tu seras ici, bien heureuse d’être chassée de ton couvent.
Ne réponds pas, Giselle, ne réponds pas ; va vite mettre ton chapeau et reviens me chercher. »
Giselle disparut avec la légèreté d’un oiseau.
Eh bien, Léontine, qu’en dis-tu ?
C’est incroyable ! C’est merveilleux ! Je n’en reviens pas. Mais, ma tante, que c’est dur, que c’est douloureux de la voir si heureuse de me quitter !
Ne t’en plains pas, ne t’en plains pas, ma Léon-