Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/264

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tine ; elle va chercher au couvent le cœur qui lui manque pour le moment ; elle comprend qu’elle est ignorante, qu’elle se fait détester par ses amies et sa famille ; son amour-propre en souffre, et de plus elle s’ennuie : elle te reviendra changée du tout au tout ; elle t’aimera de tout son cœur, et elle fera ta consolation au lieu d’être ton tourment. Et si elle te voit pleurer, dis-lui que c’est de chagrin et de la honte qu’elle se prépare en se faisant chasser.

giselle.

Me voici, ma tante ; je suis prête. Partons vite. Adieu, maman ; au revoir.

madame de monclair.

Me voilà prête à te suivre. Au revoir, Léontine. Il est quatre heures : nous reviendrons vers sept heures ; je dînerai chez toi. »

Mme de Monclair et Giselle disparurent ; Léontine resta seule avec son chagrin et son remords. Elle résolut d’aller chez Pierre pour lui faire ses excuses de son irritation injuste du matin.