C’est convenu. J’emmène Giselle et ma tête à perruque. Je laisse Giselle au couvent et je ramène le gazon, prêt pour la seconde coupe. Et il ne me quittera que lorsque je lui donnerai congé. »
Les choses s’arrangèrent comme l’avait dit Mme de Monclair et comme l’avait voulu Giselle. La séparation fut aussi calme que possible du côté de M. et de Mme de Gerville ; ils avaient promis à Giselle de ne pas pleurer. Giselle était sérieuse ; le plaisir d’entrer au couvent, où elle se plaisait, était tempéré par la domination qu’elle y subissait forcément.
« Adieu, papa ; adieu, ma pauvre maman », cria-t-elle quand elle fut en voiture avec sa tante et M. Tocambel.
La voiture s’éloigna ; Léontine fondit en larmes ; son mari mêla les siennes à celles de sa femme ; il l’emmena dans sa chambre, et il réussit à la calmer en lui représentant le bonheur de Giselle de retrouver son couvent.
« C’est incroyable ! dit-il. Je ne comprends pas cet amour du couvent. Comment peut-elle préférer la domination si absolue de ces dames, à la liberté dont elle jouit chez nous ?
C’est probablement parce qu’elle a besoin de