Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/307

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qu’elle consentit à en parler tout de suite à son mari.

giselle.

Allez, allez vite, maman ; je vous attends. »

Léontine, quoique peinée de l’empressement de Giselle, alla chez son mari, qu’elle trouva préoccupé de la scène qu’il venait d’avoir avec sa fille.

Quand il eut entendu ce que Léontine avait à lui dire, il lui raconta à son tour la conversation qu’il avait eue avec Giselle, et il demanda à Léontine quel était son avis.

léontine.

Je pense, Victor, que nous devons faire le sacrifice de Giselle pour un an encore, quelque pénible qu’il nous soit. Si nous la retenons de force, elle sera très mécontente ; elle nous le fera rudement sentir. Tandis qu’en lui faisant la concession d’une année, elle en sera peut-être reconnaissante.

m. de gerville.

Peut-être, comme tu le dis, Léontine. Essayons cette fois encore. Je crains, en vérité, que Giselle… n’ait pas beaucoup de cœur.

léontine.

Son cœur se développera, Victor, et le couvent finira par l’ennuyer. Seulement, aux vacances