Enfin, un jour elle déclara à sa mère qu’elle voulait se marier.
« J’ai dix-sept ans et demi ; je m’ennuie à la maison ; je suis fatiguée d’être contrariée du matin au soir et de devoir toujours obéir. Je veux commander à mon tour.
Et tu crois, ma pauvre enfant, qu’en te mariant, tu pourras commander, que tu seras dispensée d’obéir ?
Certainement. J’épouserai un homme qui me laissera libre de toutes mes actions.
Où est-il, cet homme modèle qui n’aura jamais d’autre volonté que la tienne ?
Il ne sera pas difficile à trouver ; j’épouserai M. Julien.
Il vient nous voir de moins en moins depuis un an. Je crains que tu ne te fasses des illusions sur lui.
Je suis sûre que non ; il est tout juste le mari qu’il me faut.
Il est certainement excellent et très raison-