solution mais, si cela est impossible, ô mon Dieu dis-je souvent, contrition pour confession, mon sang à la place de l’extrême-onction ! Je ne me sens la conscience chargée d’aucun péché grave pour cela, cependant, je ne suis pas justifié. Mais Marie m’obtiendra la contrition, et le sabre me fera l’onction.
« Déjà j’avais écrit ma confession au père Thé ; mais, pour ne rien négliger, je l’ai refaite confiez-la à celui que vous pourrez députer. Dites-lui que, quand il aura fait le signe convenu, il me suive pas à pas jusqu’à ce que tout soit fini. J’absoudrai moi-même mes compagnons si je meurs avec eux. Adieu, adieu ! priez et offrez le saint sacrifice pour mon heureuse mort. Tout à vous en cette vie et en l’autre.
- « J.-C. CORNAY, indigne soldat de Jésus-Christ. »
Enfin, tendre et miséricordieux jusqu’à la fin, à l’exemple du divin Maître, le saint missionnaire se souvint, au moment de mourir, d’un de ses servants de messe nommé Kim, qui avait commis quelque faute grave. Il écrivit donc à l’évêque de la mission une lettre d’indulgence écrite en latin et dont voici ta traduction :
« Monseigneur, quoique ma recommandation ne mérite aucune attention, cependant j’ose, par mon titre de confesseur de la foi dont le sang a déjà coulé, imiter les anciens martyrs, qui accordaient aux tombés des lettres d’indulgence. Je prie donc Votre Grandeur d’oublier la faute de mon servant Kim, et de lui accorder le grade de catéchiste, après qu’il aura récité les livres d’instruction d’usage. J’espère que, rentré en grâce comme l’enfant prodigue, il fera oublier le passé par une conduite désormais exemplaire. J’attends cette faveur de votre bonté. »
C’est ainsi que les martyrs de nos jours reproduisent