évoquée du tombeau par la doctrine catholique ? Qu’y faisait-elle ? Voici le palais des rois très chrétiens dans la chambre où avait dormi saint Louis, Sardanapale était couché. Stamboul avait visité Versailles et s’y trouvait à l’aise. Des femmes enlevées aux dernières boues du monde, jouaient avec la couronne de France ; des descendants des croisés peuplaient de leur adulation des antichambres déshonorées, et baisaient, en passant, la robe régnante d’une courtisane, rapportant du trône dans leurs maisons les vices qu’ils avaient adorés, le mépris des saintes lois du mariage, l’imitation des saturnales de Rome, assaisonnées d’une impiété que les familiers de Néron n’avaient pas connue. Au lieu du soc et de l’épée, une jeunesse immonde ne savait plus manier que le sarcasme contre Dieu, et l’impudeur contre l’homme. Au-dessous d’elle se traînait la bourgeoisie, plus ou moins imitatrice de cette royale corruption, et lançant à sa suite ses fils perdus, comme on voit derrière les puissants rois de la solitude, les lions et leurs pareils, des animaux plus petits et vils qui les suivent pour lécher leur part de sang répandu. »
Quelle énergie sublime ! quelle sainte audace ! quelle immortelle peinture ! Quand de pareils traits sont entrés dans l’esprit et dans le cœur, ils y restent fixés à jamais.
Ailleurs, après avoir démontré l’inconsistance et l’incurable vanité des doctrines humaines, il arrive à l’Église ; et voici en quels termes magnifiques il exalte la merveille de son unité et de son immutabilité doctrinale :
« N’y a-t-il donc aucune puissance, aucune doctrine qui soit assez divine et assez humaine pour fonder la société des esprits sans sacrifier la liberté de la raison ? N’y a-t-il dans le monde aucun dogme public librement reconnu et accepté du pauvre, du riche, de l’ignorant, du sage et du savant ? Ah ! faites silence ! j’entends au loin et tout proche, du