Page:Sélènes Pierre un monde inconnu 1896.djvu/463

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CONCLUSION



Après avoir assisté au triomphe de ses amis, Mathieu-Rollère avait repris sa place à l’Observatoire de Paris. Il y jouissait modestement de l’éclat que tous ces événements avaient jeté sur son nom. Maintenant, on l’écoutait avec déférence, on le traitait de grand homme, et ce n’était pas sans un sourire ironique que, songeant au passé, il recevait aujourd’hui tant de marques de respect de ceux-là mêmes qui l’avaient si indignement méconnu.

Bientôt, du reste, la mort de l’illustre savant qui dirigeait le premier établissement astronomique de France, laissa ce poste vacant, et le ministre de l’Instruction publique se hâta d’y appeler celui dont la foi robuste avait contribué pour une si large part à la solution du grand problème des communications interplanétaires.

Ce fut là le digne couronnement d’une vie tout entière vouée au culte de la science.

L’ingénieur Dumesnil, dont le nom était, lui aussi, devenu célèbre, s’était passionné pour l’œuvre dont il avait été l’organisateur, et s’était hâté de retourner en Algérie pour y reprendre la série de ses entretiens avec le monde lunaire.

Un an plus tard, un grand progrès se trouvait réalisé. Le gouvernement français avait obtenu sans peine du Parlement les fonds nécessaires à la construction d’un télescope de puissance égale à