Page:Sénèque - Œuvres complètes, trad. Baillard, tome I.djvu/373

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progrès moral ; pas un qui se place en présence de la mort, pas un qui ne pousse à l’infini ses prétentions. J’en vois, hélas ! qui réglementent pour le temps même où l’on n’est plus : masses gigantesques pour leurs tombeaux, monuments publics à inaugurer sous leur nom, et ce bûcher où combattront des gladiateurs, et tout l’orgueil de leurs obsèques.

En vérité, ces gens-là devraient être enterrés comme s’ils fussent morts enfants : c’est aux torches et aux bougies qu’on mènerait leur deuil[1] 41.



  1. Voy. de la Tranquillité de l’âme, II, et lettre CXXII.