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NOTES

20. Voir de la Colère, III, xvi.

Ma cruauté se lasse et ne peut s’arrêter ;
Je veux me faire craindre et ne fais qu’irriter ;
Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile :
Une tête coupée en fait renaître mille ;
Et le sang répandu de mille conjurés
Rend mes jours plus maudits et non plus assurés.

(Corneille, Cinna, IV, sc. iii.)

Britannicus mourant excitera le zèle
De ses amis tout prêts à prendre sa querelle.
Ces vengeurs trouveront de nouveaux défenseurs
Qui, même après leur mort, auront des successeurs.
Vous allumez un feu qui ne pourra s’éteindre.

(Racine, Britann., IV, sc. iii.)

21. Montaigne a traduit tout ce chapitre. Pour les nombreux emprunts qu’y a faits Corneille, voir Cinna, act. IV, sc. iii et iv ; act. V, sc. i et iii, et les commentaires de Voltaire sur Corneille, et son Dict. philos. à l’article Auguste.

22. Ici Corneille a exagéré Sénèque, en faisant dire par Auguste à Cinna : « Mais tu ferais pitié… si je t’abandonnais à ton propre mérite. » De là l’apostrophe du maréchal Lâfeuillade à l’acteur chargé du rôle d’Auguste : Tu me gâtes le Soyons amis !

23. Dion et Tacite disent pourtant qu’il fit périr plusieurs complices de Julie, sous prétexte que leurs relations avec elle n’étaient qu’un moyen d’arriver à l’empire.

     Enfin Néron naissant
À toutes les vertus d’Auguste veillissant.

(Racine, Britann. I, sc. i.)

25. Auguste immola aux mânes de César trois cents prisonniers faits dans Pérouse, dit Suétone ; quatre cents selon Dion Cassius. Il prévenait leurs supplications par ce seul mot : Il faut mourir.

26. Voir de la Colère, I, xvi.

27. Ibid., II, xii ; I, xiii. Quest. natur., I, xii. Sénèque le rhéteur, IV, Controv. xxix. Acerrimi sunt morsus irritatæ necessitatis. (Quint. Curt., V.)

 L’arc, pressé d’une main peu sage,
 Se redresse et frappe au visage
 Le maître qui l’a trop courbé.
Le désespoir qui croit s’élève à la menace ;
La haine a son courage et la peur son audace.

(Lebrun, Voyage en Grèce.)
Il vous faudra, seigneur, courir de crime en crime,