vers, il est bien permis d’admirer les lits de Soterieus.
IX. Qu’importe ce que vous possédez ? ce que vous n’avez pas, fait encore bien davantage.
X. Après la mort toutes choses finissent, la mort elle-même.
XI. Ne comprenez-vous pas l’autorité et la majesté de votre juge ? Roi de la terre, Dieu du ciel et de tous les autres dieux, de lui relèvent toutes ces divinités que nous adorons individuellement.
XII. Lorsqu’il eut jeté les premiers fondements de cet admirable ensemble, et commencé à créer la plus grande et la meilleure chose que la nature ait jamais connue, il la subordonna à des modérateurs spéciaux, en se réservant la haute direction du tout, et créa ainsi des dieux ministres de son règne.
XIII. Quant à nous, nous dépendons de quelque chose qui est hors de nous. Aussi dirigeons-nous notre pensée vers un être à qui nous sommes redevables de ce qu’il y a de meilleur en nous. Un être autre que nous nous a créés, nous a formés : Dieu s’est fait lui-même.
XIV. Pour quel motif donc Jupiter, si porté à l’amour, au dire des poëtes, a-t-il cessé de procréer des enfants ? Est-il devenu sexagénaire ? et la loi Papia lui a-t-elle noué l’aiguillette ? lui a-t-elle donné le privilège de n’avoir que trois enfants ? ou enfin se serait-il dit tout à coup : « Attends-toi à ce qu’un autre te rende ce que tu as fait à autrui ? » Craint-il par hasard qu’un autre ne lui fasse ce que lui-même a fait à Saturne ?
XV. Ils vénèrent les simulacres des dieux ; ils adressent à ces images des supplications le genou en terre ; ils les adorent ; devant elles l’on se tient pendant tout un jour assis ou debout ; on brûle du bois en leur honneur, on immole des victimes ; et, alors même qu’on leur prodigue de si profonds hommages,
