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gnaient pas cette image d’une cervelle répandue. Voyez les notes sur les Troyennes, tome ii de notre Sénèque. La même image est présentée en récit dans l’exécution d’Astyanax.

Page 99. Cette cruelle marâtre est en ma puissance. Il est inutile de dire qu’il prend Mégare pour Junon.

Page 101. Je trouverai dans Argos d’autres victimes à t’offrir. C’est la même idée que plus haut ; Eurysthée était en même temps roi d’Argos et de Mycènes.

Page 103. Sommeil… qui, mêlant l’erreur à la vérité. « Notre âme, dit Plutarque, connait l’avenir par des songes quand elle est parfaitement purifiée. » La fausseté des songes dépendrait donc d’un certain état d’impureté. Sylla n’était point un homme pur cependant, et jamais homme n’eut des perceptions plus claires dans le sommeil et des songes plus vrais. Il recommanda à Lucullus, à qui il dédia ses mémoires, de regarder comme très-certain ce que les dieux lui auraient découvert en songe pendant la nuit, surtout à une certaine heure qu’il déterminait. Voyez Plutarque, Vie de Sylla.

Acte V. Page 117. Mais pourquoi ne pas former plutôt un immense bûcher ? Voir Hercule Œtéen au troisième volume de ce théâtre. Il semble que cette parole soit prophétique dans la bouche d’Hercule, et qu’il ait déjà entrevu son bûcher sur l’Œta.

Page 121. Par le mystère de ta naissance. Amphitryon, au premier acte, sc. 3, parle comme un homme sûr de son fait. Ici, il a l’air de croire qu’il pourrait bien être encore le véritable père d’Hercule.

Page 129. Mais que dis-je ? l’enfer aussi me connait. Hercule parle ici comme Phèdre

Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale.
Mais, que dis-je ? mon père y tient l’urne fatale, etc.

Mon pays t’offrira l’asile que tu cherches. Apollon, dans les Euménides d’Eschyle, conseille de même à Oreste de se rendre à Athènes, pour s’y faire absoudre du meurtre de sa mère ; il s’y