Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 1.pdf/515

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Si le crime vout plaît, un plus grand s’offre à vous,
Ce flanc dont vous sortez est en butte à vos coups.
Cessez donc cette guerre, ou cessez-en la trêve ;
Faites qu’elle s’éteigne ou bien qu’eue s’achève ;
Ou n’allez pas plus outre, ou passez jusqu’au bout ;
Ne considérez rien ou considérez tout etc.

(Rotrou, Antigone, acte ii, sc. 4.)

Page 287. Toi qui revois ta mère après un long exil.

Oh ! da gran tempo invan bramato figlio !
Pur ti riveggo in Tebe ! — Oh ! quanto per te piansi ! —
Or di’ : miglior fatto ti sei ? chiedesti
La madre ; eccola : in lei l’orrido incarco
Di fraterna querela a depor vieni ?
Deh ! dimmi ; a me consolator ne vieni,
O troncator de miei giorni cadenti ?

(Alfieri, Polynice, acte ii, sc. 3.)

Page 289. Ta mère n’était point là pour te conduire à l’entrée de la chambre nuptiale.

Les bruits nous ont appris avec quelle allégresse
Et quel honnête accueil vous a reçu la Grèce ;
Vous y vîtes Adraste, et l’on dit qu’en sa cour
Vous avez fait un choix digne de votre amour.
Mais qui, dans votre lit conduisit votre épouse ?
C’est un droit qu’on m’ôtait, et dont je suis jalouse etc.

(ROTROU, Antigone, acte II, sc. 4.)

Et Legouvé, Étéocle, acte ii, sc. 2 :

Croirai-je que toujours tu t’occupas de nous,
Toi qui d’une étrangère est devenu l’époux ?
Hélas ! ce n’est pas moi qui, mère fortunée,
Allumai pour mon fils les flambeaux d’hyménée,
Et d’un lien si cher consacrant les douceurs,
T’amenai ton épouse et la parai de fleurs, etc.

Page 291. La guerre, voilà ta dot. C’est-à-dire qu’Adraste a fourni à Polynice, devenu son gendre, une armée pour soutenir ses droits, et faire la guerre à sa patrie, ou si l’on veut, l’u-