Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 1.pdf/514

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Polinice soccorsi, all’ire sue
Qual fin, s’ei non ha regno ?….

Page 279. Malheureuse mère ! pourquoi former des vœux ?

Omai (Jassa !) che debbo
Creder, sperar, temer ? per chi far voti ?
Qnal vincitor bramar ? — Nessuno : entrambi
Miei figli sono. O tu, qual sii, che palma
N’hai colto, ionanzi (ah !) non venimi ; trema,
Fuggi iniquo ; si aspetta al vinto intera
La mia pietade, etc.
(Alfieri, Polynice, acte v, sc. 1.)

Page 281. J’irai, j’irai ; je présenterai ma tête à leurs coups. Voyez l’imitation de ce passage, dans la pièce italienne :

Ed io, non sono ? aver tra lor può loco
L’ira, se in mezzo io sto ? deh ! non mi torre
La speme mia !.
… Che più ? mi udranno,
Se mi vi sforzan pur, lo infame loro
Nascimento attestar ; nè l’empie spade
Troveran via fra lor, se non pria tinte
Entro al sangne materno………..
(Alfieri, Polynice, acte i, sc. 1.)

Acte IV. page 285. C’est contre moi qu’il faut tourner le fer et les flammes. Ce discours de Jocaste est noble et tout-à-fait convenable. En voici l’imitation par Rotrou dans sa tragédie d’Antigone :

Plongez, cruels, plongez vos armes dans mon sein ;
Déployez contre moi votre aveugle colère,
Contre moi qui donnais des frères à leur père :
Ou, si vous m’épargnez, ne versez pas le sang
Que vous avez puisé dans ce coupable flanc ;
Accordez-le-moi tout, ou ne m’en laissez goutte ;
Perdez-moi tout entière, ou conservez-moi toute.
Quoi ! nul de vous encor n’a mis les armes bas ?
Je parle, et de vos mains elles ne tombent pas ?
Si quelque piété règne chez vous encore,
Consentez à la paix que votre mère implore.