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Page 301. Sois sans crainte ; il ne sera que trop cruellement puni… il règnera.

Si vous lui souhaitez en effet tant de mal,
Élevez-le vous-même à ce troue fatal.
(Racine, les Frères ennemis, acte iv, sc. 3.)

Nul ne s’est assis impunément sur le trône de Thèbes.

Sublime fin d’ogui tuo voto è dunque
Di Tebe il trono ? Oh ! non sai tu che in Tebe
Sommo infortunio è il trono ? il pensier volgi
Agli avi tuoi : qual ebbe in Tebe scettro,
E non delitti ? illustre certo è il seggio
Dove Edippo sedea. Temi tu forse,
Non sappia il mondo ch’ebbe figli Edippo ?
Virtude hai tu ? lascia a’spergiuri il trono.
Vuoi tu vendetta del fratel ? ch’ei venga
In odio a Tebe, a Grecia, al mondo, ai Nami ?
Lascia ch’ci regni, ctc.
(Alfieri, Polynice, acte ii, sc. 4.)

Ce trône fut toujours un dangereux abîme ;
La foudre l’environne aussi bien que le crime.
Votre père et les rois qui vous ont devancés,
Sitôt qu’ils y montaient, s’en sont vus renversés.
(Racine, les Frères ennemis, acte iv, sc. 3.)

Thèbes, vous le savez, est un fatal empire,
Et son trône est un lieu bien funeste à son roi :
Les exemples de Laie et d’Œdipe en font foi.
(Rotrou, Antigone, acte ii, sc. 4.)

Et quel trône, d’ailleurs, brûles-tu d’occuper ?
Celui que tant de fois la foudre vint frapper,
Le trône si glissant des tristes Labdacides ?
Vois Laïus en tomber sous des mains parricides ;
Vois son fils que les dieux rendirent criminel,
Y régner dans l’inceste et le sang paternel :
Peux-tu donc disputer, trop plein de tes outrages,
Un écueil que des tiens ont blanchi les naufrages ?
Fuis plutôt, etc.
(Legouvé, Étéocle, acte iii, sc. 3.)

Moi, je le mets au nombre des exilés. Nous avons mis ces pa-