Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 1.pdf/528

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heureux qui se livre à ton calme trompeur ! c’est toi qui produis les tempêtes qui tourmentent le genre humain. » (J.-J. Rousseau, Nouvelle Héloïse, partie vi, lettre vii.)

Page 335. Le double amour. "Epas et arrépws, chez les Grecs ; l’amour divin et l’amour terrestre. Voir au deuxième volume les notes sur Médée.

Page 339. Le feu de l’amour est un feu sacré. — Sacer ignis, feu exécrable ; dans la vieille langue religieuse du Latium : sacer esto, qu’il soit dévoué aux dieux, dit la loi des Douze-Tables. Voyez le comte de Maistre, Éclaircissement sur les sacrifices.

Ses traits brûlans vont chercher les Néréides au fond des eaux bleuâtres. Un poète, je ne sais lequel, a dit :

L’humide sein des mers, où Vénus prit naissance,
Défend mal des feux de l’amour.

Voir, sur la puissance de l’amour, l’invocation à Vénus, au premier livre du poëme de Lucrèce.

Acte II. Page 343. Malgré ses efforts pour la cacher, etc.

Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée,
C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.
(Racine, Phèdre, acte i, sc. 3.)
Je te laisse trop voir mes houtenses douleurs.
(Ibid.)
… Je m’égare,
Seigneur ; ma folle ardeur malgré moi se déclare.
(Acte ii, sc. 5.)

Capricieuse et troublée, rien ne lui plait long-temps, etc.

Comme on voit tous ses vœux l’un l’autre se détruire !
Vous-même, condamnant vos injustes desseins,
Tantôt à vous parer vous excitiez nos mains ;
Vous-même, rappelant votre force première,
Vous vouliez vous montrer et revoir la lumière, etc.
(Acte i, sc. 3.)

Oubliant le sommeil.

Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux,
Depuis que le sommeil n’est entré dans vos yeux.
(Ibid.)