Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 2.pdf/342

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Inter quae serpunt quae eœio et fluciibus errant.
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Deficiunt vires et lentis robora nervis.

« Eh ! dieux ! quel problème ! c’était celui de toutes les misères attachées a la condition des fragiles mortels. Il me demanda le nom de cet être singulier qui n’a qu’une voix, qui ne vit qu’un jour sous le soleil, et qui n’est debout qu’un instant… Je devinai que l’homme était cet être qui n’a qu’une voix celle du gémissement ; cet être éphémère dont la vie, toute remplie d’amères tristesses, est placée entre deux enfances si courtes et si rapprochées, que le tout semble n’avoir que la durée d’un jour. » (Ballanche, Antigone, liv. ier.)

Page 15. L’unique voie de salut. Œdipe attend le retour de Créon qui est allé consulter l’oracle de Delphes sur les remèdes à apporter au fléau qui désole les Thébains : Sénèque aurait dû l’expliquer plus clairement.

Page 17. Divin Bacchus, la mort moissonne ce peuple de guerriers. Bacchus était fils de Jupiter et de Sémélé, fille de Cadmus, roi de Thèbes. Sa mère périt brûlée par la foudre de Jupiter, qui prit son fils, et le nourrit dans sa cuisse jusqu’au moment de sa naissance. Selon la fable, Bacchus dompta les Indes à la tête d’une armée de Thébains et de Thébaines.

Enfans d’une race invincible, nous périssons. Cette description de la peste serait trop longue, trop détaillée, quand même elle serait la seule ; mais elle est, de plus, à peu près inutile après le tableau déjà fait par Œdipe dans son interminable monologue. C’est un magnifique morceau de poésie mais qui ne convient point dans un drame, qui doit se soutenir par l’action. On a blâmé le récit de Théramène dans la Phèdre de Racine, et avec raison : non evat hic locus. Il faut en dire autant de ce chœur, malgré les beautés de détail qui s’y trouvent.

Ce sont les troupeaux qui ont senti les premières atteintes. C’est un fait qui parait constaté par l’observation, quelle que en soit la cause réelle, et l’explication qu’on en veuille admettre. On peut dire que les animaux, plus près de la nature et plus en contact avec les élémens, doivent être plus vite affectés des maladies qu’engendre la corruption de l’air, qui se communique immédia-