Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/213

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plus sage de laisser se consumer leur feu dans l’intérieur et ne pas, dirait-il, en citant un ancien, l’attiser avec l’épée. On dit que c’était le sentiment de l’impératrice de Russie ; si cela est, je dois être bien fière. Ce sentiment n’est peut-être pas celui du marquis de St. Alban. Les Émigrés veulent que les Puissances fassent les plus grands efforts, déploient toutes leurs ressources pour détruire jusqu’au germe de la révolution Française, dont la contagion suivant eux, menace tous les pays ; peut-être ont-ils raison ; peut-être aussi sont-ils aveuglés par leur ressentiment et l’intérêt, qui leur inspirent une impatience bien excusable. Je pense comme eux qu’il importe à l’humanité d’éteindre l’incendie qui consume la France, et peut s’étendre dans le reste de l’Europe ; mais je diffère avec